Olivier Aron, la relation d’aide comme moteur
Quand la rencontre avec Daniel a lieu peu avant 2011, c’est une évidence. Mon parcours politique et plus tard d’élu local m’avait familiarisé avec les enjeux sociétaux, mais c’est cette rencontre qui a cristallisé ma volonté d’agir concrètement dans un cadre associatif. De nos échanges informels, un objectif commun s’est dessiné : aider les plus de 45 ans à retrouver un emploi plus facilement. Le dynamisme et l’entrain de Daniel m’ont convaincu. Ensemble, avec quelques autres, nous avons fondé l’association des Jeuniors en insufflant des valeurs et des prestations qui n’existaient alors dans aucun autre cadre.
L’originalité de cette structure tient à son approche résolument humaine. Dans ce cadre familial et authentique, tous les bénévoles sont dévoués aux autres, chacun avec des compétences dédiées, afin d’offrir à nos adhérents de meilleures conditions de retour à l’emploi. Rencontres café, accompagnement personnel, méthodologie de recherche, autant d’outils qui contribuent à construire un projet professionnel. Et au-delà de ces supports techniques, des bénévoles dévoués et désintéressés mus par leur humanité et leur bienveillance.
Depuis la crise covidique certains codes ont changé. Les rapports sociaux ont profondément évolué et influencent notre action sur le terrain.
Face à ces nouveaux défis, l’association se positionne comme un rempart contre l’isolement. Que ce soit pour retrouver un emploi en tant que salarié ou se lancer dans la création d’entreprise, le soutien et les appuis contribuent fortement à la réussite du projet.
J’en ai fait moi-même l’expérience !
Après 33 ans en tant que Chirurgien-Dentiste, métier qui me passionnait, les conditions d’exercice ont eu en partie raison de mon équilibre et de mes choix professionnels. Passionné de toujours de psychologie et de philosophie, intéressé par l’hypnose médicale depuis 2009, c’est une rencontre qui a été décisive dans mon parcours. S’ensuivent, à partir de 2014, 5 années de formation et de pratique. La décision de tout refonder, de changer d’activité et de mode de vie s’impose fin 2018. J’y ai trouvé un des moteurs de ma vie et de mon épanouissement, toujours au cœur de la relation d’aide, puisque j’exerce exclusivement en hypnose et thérapie brève depuis mi-2019.
Quand la reconversion devient une passion et le bonheur de se lever tous les jours avec la joie profonde de « travailler »…
Le changement ne se fait pas en un claquement de doigts.
Il s’agit de mettre en place une véritable stratégie à quatre temps pour passer de l’imaginaire d’un projet à sa réalisation concrète.
Premièrement, évaluez la faisabilité de son projet au regard de sa viabilité financière ; quel est l’objectif raisonnable à atteindre ? Est-ce compatible avec la vie que je mène ?
Il s’agit donc d’une analyse didactique, qui prend également en compte et engage des choix de vie personnelle, sociale, et matériels.
Deuxièmement, le « comment faire »
C’est-à-dire penser et construire les actions concrètes qui concourent à la réalisation de mon projet. Et pour cela rien de tel que d’imaginer le cadre dans lequel j’ai envie de travailler… Je savais par exemple que je ne voulais pas être salarié et que je souhaitais travailler seul.
Le « comment faire » est la clé de tout projet ! Il porte en germe chaque action qui concoure à sa réalisation.
C’est cette dynamique qui sépare nettement les « projections » (fantasme et imaginaire) de la notion de projet (réalisation et actions)
Trouver les bons interlocuteurs
Troisième étape, passer à l’action en recherchant les bons interlocuteurs qui œuvrent dans le domaine que je vise, et qui vont être de véritables donneurs de clés, des guides pour être efficace (effectuer les choix adéquats et affiner la stratégie) et performant.
C’est à ce moment que les peurs, les doutes et les obstacles peuvent se présenter ; ces personnes ressources vous aideront à les lever. Il peut y avoir des freins et des limitations psycho-émotionnelles à la recherche d’emploi ou à la transformation de sa vie professionnelle (isolement, burn out, dépression, maladie, difficultés personnelles de tous ordres, manque de confiance en soi ou d’estime de soi, etc.).
Il est nécessaire parfois de consulter un professionnel de la santé mentale pour travailler sur les éléments sous-jacents qui peuvent nous empêcher d’avancer et de retrouver un emploi.
Et enfin, une fois que le projet s’est concrétisé, continuer à le faire évoluer, écouter le marché et s’adapter en permanence. Notamment en tant qu’auto-entrepreneur, ce sont les clients qui nous font vivre, alors il faut les choyer en maintenant un haut niveau d’engagement et de disponibilité.
Votre engagement sera votre meilleur allié, car c’est un vrai métier que de changer de métier.
Tout cela ne pourra se réaliser que si votre jauge de confiance, d’estime de soi, d’adaptation est suffisamment remplie.
Alors, au-delà des techniques d’accompagnement, c’est bien une philosophie de la solidarité que nous défendons chez les Jeuniors : transformer les expériences personnelles de la reconversion en ressource collective pour ceux qui traversent les mêmes épreuves.
Vous souhaitez en savoir plus ou rejoindre l’association ? Contactez-nous via notre site : www.jeuniorsdalsace.org/contact
Portrait réalisé par Séverine FLUCK, coach et membre du CA des Jeuniors