Meg-Ann Modry, ou la rencontre inattendue avec les Jeuniors

Je rêvais de devenir avocate en droit de la famille.
Aujourd’hui, je suis entrepreneuse.
Deux ans de droit… et puis s’en va.
Entre les cours à distance pendant le Covid et l’ennui grandissant, ma motivation s’est envolée. Cela ne me passionnait pas, tout simplement — sans regret.
Ma maman me souffle alors l’idée d’un BTS : plus court, plus concret, plus moi.
Direction le marketing et la communication. Dès les premières semaines, je me suis sentie à ma place. Tout ce que j’apprenais me faisait vibrer.
Les choses s’accélèrent pendant mon stage dans une PME à Duppigheim, Europrocess. Une entreprise familière pour moi, puisque mon papa y travaille — c’est d’ailleurs grâce à sa recommandation que j’ai pu y effectuer mon stage.
Mes compétences ne passent pas inaperçues : on me confie rapidement le remplacement de la responsable marketing et communication.
Le déclic !
Je me suis dit : si je peux le faire pour eux, je peux le faire pour d’autres.
Je crée alors mon entreprise tout en poursuivant mes études.
Un premier client, puis un deuxième…
Aujourd’hui diplômée, je me consacre pleinement au développement de mon activité.
Au menu : Animation de réseaux sociaux professionnels, création et gestion de sites web, communication digitale et supports graphiques.
Ce qui me plaît ?
Partir d’une page blanche et voir le résultat. La création me passionne.
La diversité des missions, la liberté d’organiser mon temps : tout ce que je recherchais.
Je n’ai pas envie de survivre, mais de vivre. Pour moi, pas question de m’enfermer dans un job pendant 30 ans sans être sûre qu’il me corresponde.
À la sortie des études, il est difficile de se projeter.
Il faut tester pour savoir ce qui nous plaît vraiment.
C’est un vrai travail sur soi : trouver ce qui nous fait vibrer pour trouver un métier qui nous ressemble.
Mon conseil ?
Réaliser des enquêtes métiers, rencontrer des professionnels et oser.
Il y a du travail aujourd’hui : l’enjeu, c’est de faire se rencontrer les besoins et les potentiels.
Mais surtout : il faut s’écouter, avoir confiance et savoir saisir les opportunités.
Toutes les rencontres sont bonnes à prendre — rien n’arrive par hasard.
En parlant de rencontre… comment ai-je atterri chez les Jeuniors ?
Janvier 2025, vœux du maire de Bergbieten.
Ma coiffeuse Black Rose Secret — ma toute première cliente — me présente Daniel, qui cherche quelqu’un pour gérer le site internet de l’association. Je deviens ainsi webmaster bénévole. Une première pour moi.
Jamais je n’aurais imaginé travailler bénévolement.
Mais je me suis dit : si j’apporte, j’aurai un retour. Et aider les autres, j’en avais besoin.
Les rencontres café, le format convivial, les échanges avec les consultants : en tant qu’indépendante, ce moment de réseautage ne ressemble à aucun autre.
Moi qui suis réservée de nature, j’ai appris à m’ouvrir davantage.
Les Jeuniors, c’est aussi une forme de développement personnel.
L’entraide entre les membres du CA, la diversité des profils, l’ambiance familiale…
Dans un monde de plus en plus autocentré, s’entraider sans parler d’argent fait du bien.
Faisant partie de la génération connectée, quelles sont mes ressources ?
LinkedIn, Instagram… et l’intelligence artificielle, bien sûr !
Ce sont mes outils du quotidien pour apprendre en continu et gagner du temps.
Aujourd’hui, l’apprentissage est à portée de clic — à condition de savoir utiliser les réseaux à bon escient.
Et puis, ma maman, qui a joué un rôle clé dans mon changement d’orientation.
Je l’en remercie. Même si, au final, c’est bien moi qui ai su m’écouter, tester, oser.
Les Jeuniors, c’est un réseau d’entraide pour celles et ceux qui veulent apprendre à se connaître et à savoir ce qu’ils aiment.
Un lieu de développement professionnel et personnel, en somme.
Et à 23 ans, je suis la preuve vivante que le mélange des générations démultiplie les possibles.
Vous souhaitez en savoir plus ou rejoindre l’association ? Contactez-nous via notre site : www.jeuniorsdalsace.org/contact
Portrait réalisé par Séverine FLUCK, coach et membre du CA des Jeuniors